Sous Serment
L’évidence du soir sur tes yeux : une tragédie. Quelque chose qui sonne comme un adieu. Si du cœur la musique exprime les regrets, où serai-je à présent ?
Pantomimes sacrés, nous errons enfin dans les landes du désespoir, après tant d’amour, tant d’effets, de promesses diaprées jetées à la voie lactée : la candeur d’une étrange passion éclairée par la voûte diamantée.
Et si je ne veux partir ainsi, te laissant dans la nuit imposée par tes armes ? Si du sort je choisissais la douce parade, l’éclatante défaite : un meurtre languissant ? Ne crois pas retrouver la liberté quand tu m’auras quitté :
Les chemins ne se multiplient qu’en des landes sauvages où l’homme n’a plus droit de cité. N’avons-nous pas prononcés des vœux, et cela sous serment : jusqu’à ce que la mort nous sépare ? De cette vérité, je serai l’instrument : la main de Dieu seule brise les testaments.
Serment passé par écrit le 14 décembre 2011.
Ce texte fait partie de l’anthologie Au Bonheur des Drames :
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