Saunaman
J’étais venu comme ceci, nu à demi, avec ces idées de coïts barbares qui enchantent mes jours les plus mornes : tu me voyais grandiose quand j’étais fatigué, fatigué quand j’étais seulement morose.
Je me cachais parfois derrière la porte, au sauna : une chapelle !
J’attendais la rédemption : ce vide qui vous hante, cette sensation qui vous remplit, le départ et l’absence qui ne sonnent jamais que comme un morne adieu.
J’ai vu ce film, moi aussi, dont je suis l’acteur. Il serait temps de devenir héros ; devenir enfin quelque chose.
Texte éjaculé le 13 septembre 2012.
Ce texte fait partie de l’anthologie Au Bonheur des Drames :
Ou s’oublier pour ne plus se poser la question…