Le Réveil
Dès le réveil, mon homonyme fond sur moi comme un Somalien sur un steak. Avide, il m’embrasse goulûment comme un chiot entêté, un nourrisson affamé qui s’acharnerait sur une mamelle flétrie ; sa main, alors reptilienne, s’en va souvent chercher la seule partie de mon corps alors réveillée. Instants maudits que dissipe le parfum entêtant du café, qu’il me prépare alors, lorsqu’il est rassasié de baisers, et, selon les jours, de ma bougonnerie. Il est difficile de se réveiller dans ces conditions. L’amour signe lui-même son propre trépas.
051012.1 / A suivre
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Au moins ton futur (ou ton actuel, s’il comprend enfin) saura comment NE PAS te réveiller !
C’est extrêmement bien écrit et très signifiant.
Ton nouveau lecteur assidu, Yann Branque.
Je reviens sur mon commentaire d’il y a trois ans (wow): je comprends tout à fait et je signe avec toi. Bouh, je suis devenu misanthrope. Haha.
Cela partait d’une bonne intention pourtant 😉 !
Il me semble que l’on est plusieurs à souhaiter de tels réveils. 🙂 Mais ce n’est pas là la règle.