Faire l’amour avec toi, c’est comme communiquer avec les morts : on sait toujours quand ça commence, mais il ne se passe jamais rien. Tant et si bien que je passe ma vie à regarder des concerts de rock : les guitaristes, qui ressemblent désormais à des porn stars, s’invitent dans mes oreilles
Je lui avais dit qu’il pouvait faire peur aux gens, avec sa sale gueule de monstre, qu’il pouvait provoquer des crises cardiaques aux passants, rien qu’en apparaissant subitement devant eux, là, dans la rue, dans la blême lueur du jour ; Ta Dah, surprise de mauvais goût provoquant le dégoût. Je l’ai pourtant supplié
L’enfer est des nôtres ce soir, il s’improvise par la lucarne avec la consistance du désir : une flammèche ; d’aucuns diraient que les esprits battent la mesure avec démesure, qu’il se trame, dans le noir, des histoires peu reluisantes Douce sorcellerie d’un amour naissant, philtre d’amour contemporain : Du GHB dans un verre, par
La puissance de ton amour concentrée dans un seul crachat ruisselle sur la vitre de ma voiture lancée à toute allure : nous ne sommes plus, c’est un rappel que la pluie s’acharne à effacer. La vitesse sacrifie l’émotion, la distance efface le passé : ne reste qu’une larme constellée qui menace le bitume.
On se connaît et on s’étripe : match nul devant la glace. On naît d’un rêve et puis, un jour, on barbote dans le cauchemar ; l’on s’y complet parfois, lumières éteintes, quitte à projeter d’autres films dans nos cinémas glauques, pour la petite histoire. Les scénarios sans histoire ne font pas
« Ma chérie, avez-vous consulté le journal ce matin ? – Non, Bernadette, vous savez fort bien que je ne lis pas le journal, jamais. Beaucoup trop de caractères ! – Certes. Peu importe. Moi, je l’ai dévoré. Avez vous ne serait-ce qu’entraperçu la grande nouvelle qui tapisse la Une, en gros caractère
Diététique du Vice, petite cosmogonie à l’usage des dépressifs – et des usagers de narcotiques sans ordonnance : un gramme d’autofiction, une pincée de meurtres, un sévère penchant pour la biologie et le kit du parfait petit chimiste, un doigt de complots industriels, des quidams un peu trop sexués… bref, du rock and
Tu es très coquin, tu es fort charmant, un saltimbanque amoureux à la solde du printemps, un troubadour à son firmament, un farceur, tourbillon de bonne humeur, un clown sans maquillage qui ne compte plus ses heures. Ton rire sonore éclate par les rues, tes airs de carnaval amusent les passants, tes
Farouche adepte de la procrastination, tu envisages l’abîme avec sérénité : tu sais la mort proche, qu’elle peut sonner à la porte n’importe quand avec cette pugnacité ignoré des facteurs, la farouche constance des éjaculateurs précoces. Imagine : elle se dessine dans les traits de cette belle femme qui te convoite et courbe l’échine sur la
Jet de pisse noisetée, élan de plomb C’est un corps projeté, et qui se fond Dans le décor hanté – jusqu’au plafond D’une absence gantée – et sans bourbon Une saison dans les fers, sans Lucifer Une saison en enfer – car sans repère C’est ce que je préfère et je m’y perds
L’étrange créature du lac noir c’est mon amour noyé, un fracas de cris et de ricochets, une symphonie. Il s’accrochait follement aux vagues comme une mouche qui se noie dans le vinaigre sucré des enfants malicieux, avant que de sombrer enfin dans l’ondée calme et sombre, sous la lumière complice de la lune, le