Mon homme est militaire, militaire par la chair. Ses jambes se galbent dans des treillis indémodables qui font bander jusqu’au pédé le plus coincé, la paroissiale des villages oubliés qui ne connaît que la sécheresse vaginale. Mon homme est militaire, c’est un vrai, un pur ; il sait ramper par terre, arme son
Il est là et beau, dans les ténèbres voulues de son appartement… La destruction de ce corps se ravit de sa drogue d’amour, et semble ne plus vouloir se coucher que dans la dysphorie, se résoudre à devenir plus propre dans son vice, le rendre moins opaque, plus transparent, par la négation de toutes
Mon oncle a épousé la cousine germaine de son beau frère décédé, cousine duquel il a divorcé pour se mettre en concubinage avec la sœur de sa domestique, qu’il a laissé tomber pour épouser sa mère, qui s’est révélée être sa cousine par alliance suite à un malencontreux inversement de naissance dans un hôpital
Dans tes bras la guitare comme une amante décharnée pleure crispée une ancienne histoire d’amour qui fait vibrer les murs, et ton cœur saigne au fil de la mélodie qui s’égrène comme un chapelet enclos dans des doigts ridés, et osseux. Lamento sur le canapé ; tes yeux par delà la fenêtre, noyés dans l’infini,
Aux yeux des autres, nous ne sommes que des actes, des silhouettes ou des ombres, non pas cet émouvant théâtre de silence en proie à l’abîme, cet animal traqué par la mort, et sa tripotée d’avatars nauséabonds, qui tente, au fond, de survivre. Et rien de plus. (27 juin 2012)
Je t’avais promis Vienne en Autriche, nous sommes allé à Vienne en France : pour les fauchés, dans le froid singulier de septembre, à battre le pavé. Je t’ai semé non loin du lavoir : tu m’énervais férocement, avec cette manie de te mettre devant moi, pour prendre des photos ratées. Tu m’as retrouvé : haine
Reconnais-moi, Toc Toc, aux simples mots : room service. Sans faire-part, je toque à ta porte sur ta propre demande, livrant cette bombance qui te sera fatale, non le moindre de tes péchés, capiteux assurément ; accepte sans remontrance cette mort que je t’apporte sur un plateau doré : staphylocoque quatre étoiles, au firmament
– Quel est déjà ton prénom, ton prénom, mon beau, aux yeux effarants ? Moi je suis animal Junkie et je t’invite à cette fête sans queue ni tête, un soir au bord du lac. Tu viendras, dis, tu viendras ? – J’ai de l’aube en tête, et des idées de poésie. Ma
Il passait sa vie à se nourrir de fantasmes étranges, que d’autres comprenaient pour les partager avec une assiduité folle : suçoter les pieds tordus des danseurs, mettre le feu au réfrigérateur, courir nu dans la tempête, fouetté par les grêlons, menacé par la foudre. On disait de lui, cependant, qu’il était un fou,
Stéphane sortait beaucoup ces soirs-là, quand l’été se faisait indien, les jours en peau de chagrin, bordait les terrasses les moins sages de la ville et filait dans l’ombre naissante avec des désirs coupables. A présent, le visage de l’hiver s’inscrit dans la ville, sur les visages affairés par la routine séditieuse de
J’avais prié Dieu qu’il nous ponde une canicule pas piquée des vers, histoire de dézinguer les Dujardin, ce couple ventripotent adepte de la médication à outrance, cela pour le bien de la sécurité sociale et de son trou pharaonique, mais aussi, et surtout, par soif de renouveau. C’est désormais chose faite : par l’ouverture