Si, pour certains, les spermatozoïdes ne sont que des ébauches de bébés morts dans une bouche un peu trop gourmande, moi j’admire ces marathoniens du micro cosmos et leur course terriblement obscure, fort souvent pathétique, vers une terre promise qui rappelle quelque peu la propre tension de l’homme vers l’immortalité. Extrait de Querelle(S)
Nous aurions pu nous embrasser, en rester là / nous avons préférer nous sucer, une fois, deux fois, à tour de rôles, dans les latrines, goulues, abstraction des urines : c’est so oldschool, un peu maboule / les gueules déconfites attendaient des heures – vices de blondes – pour projeter des petits jets d’urine insignifiants /
Cher Stéphane, Nous nous sommes bien amusés pendant les vacances : nous avons ouvert une porte close avec une radio de testicules, nous avons envoyé des cartes pornographiques à des bonnes sœurs esseulées et nous avons chahutés, à l’aube, quelques vieux alcooliques, tu sais, ceux qui souillent les trottoirs et dont l’hygiène rime
Oboles en forme de bol, ourlées dans le tissu De consistance fermes mais parfois bien trop molles Les fesses en leur écrin toujours sont bien douces Et la peau au toucher si fine qu’elle suscite émois Au creux de leurs olives d’infinies douceurs Quand les muqueuses ouvertes aux désirs s’émeuvent A faire glisser l’amant
Salope, retrousse ta jupe, tu affoles le troupeau. Salope, où vas-tu ? Chercher un macho comme tu les aimes, un cent pour cent pur beurre / un as des sans cœur qui te fera beaucoup de mal ? Salope, ils te suivent et tu penses que c’est ton parfum : chamelle 5. Laisse ton
J’aurais pu rester des heures devant ces jardins immaculés, à écouter la rumeur du vent, longer le fleuve, jusqu’à atteindre les chevaux, et l’Immensité, pour enfin poser mon corps vide et solitaire contre l’écorce d’un arbre, et l’y laisser gésir jusqu’à la nuit tombée, en faisant fi du verre noirci derrière lequel je dissimule
Ludivine file un mauvais coton : la baby-doll se révolte ; branchée sur du 200 volts, les ovaires en mode frénétique, elle s’invite dans la couche des hommes mariés qui l’accueillent les bras ouverts quand elle écarte les chairs de ses cuisses laiteuses. C’est plus grisant ces hommes qui se noient dans une
J’étais venu comme ceci, nu à demi, avec ces idées de coïts barbares qui enchantent mes jours les plus mornes : tu me voyais grandiose quand j’étais fatigué, fatigué quand j’étais seulement morose. Je me cachais parfois derrière la porte, au sauna : une chapelle ! J’attendais la rédemption : ce vide qui vous hante, cette
Est-ce l’Heure ? Je veux dire, cette heure que nous attendons tous de découvrir parmi les étoffes, les lumières, les emballages fallacieux, un réel cadeau qui viendrait d’un coeur aimant, comme un baiser doux qui se pose ici, la morsure d’une araignée rimbaldienne, la brûlure exquise d’un feu païen et religieux que viendraient
Les roses sont des fleurs morbides, parce qu’on les attend, avec l’amour qu’elles supposent dans ces tons rouges qui festoient / et le bouquet qui parfois déçoit quand le jaune et le rose s’y conjuguent à loisir, ou dominent : le rêve qui s’effrite, le monde qui chancelle. Tu te dis : le royaume des roses
Orgasme 512 Je touchais mon sexe, sourde volupté, face aux vitraux de corail, j’ébranlais la nuit d’un râle serein comme un félin, élastique catin, feulant la haute note de l’extase ; diantre, comme j’étais bien, comme je me sentais beau, dans cette prison de chair. J’oubliais l’existence d’autrui, son regard torve. Les Promesses du