Aube crépusculaire, je m’éveille dans les dunes, il prend l’ampleur d’un condor dans le ciel infini et s’évapore comme un parfum, inodore entre mes cuisses soleilleuses. Qui est-il ? Où va-t-il ? N’était-ce pas là une illusion ? Je lui invente un mythe, entre douceur, prémices d’une nostalgie, et un prénom pour conserver au-delà de ses
Un an après la fin de Querelle(S), journal intime fantasmatique paru sur le blog du même nom entre 2007 et 2011, j’ai entrepris l’écriture d’un journal plus traditionnel intitulé Nuits sur Raviere, en hommage à cette ville que je traversais parfois, la nuit, lorsque je rentrais à Dijon. La rédaction de ce journal
On ne parle pas librement de Mathieu, qui est un irrésolu, une énigme, l’état larvaire d’un amour purement platonique, qu’une prison consentie et souvent délicieuse – une cellule de couple dans laquelle j’étais enfermé pendant cinq ans – condamnait au néant, empêchant tout accès, à l’époque où la fidélité était en moi le maître
Plongeons dans la nuit qui nous déshabille Plongeons dans la nuit sans retenue En bons pantins qui lochent, aimants et disloqués Breloques de chair Assouvissons ! Quand tu seras sur ton char, je vais te charrier Ma belle princesse dorée Ma cendrillon joufflue aux pieds tout boursouflés Mon amazone Fais-moi frémir de tes merveilles
Ce doit être doux, parfois, d’avoir un amant, pour se consoler, faire passer cette haine de l’autre qui nous dévore parfois, fugace et gloutonne, délaver cette monotonie qui distille ses lents poisons, oppresser cette tendre mort de la personnalité, cet effritement constant, cette disparition progressive de soi : oui, ce doit être délicieux. Et cependant
Entre poésie et microfictions, contes détraqués et légendes urbaines, tous droits sorti des Carnets Aviaires, voici Au Bonheur des Drames, une somme d’histoires concises à double tranchant pour les amoureux transis de l’attraction / répulsion. Vous y retrouvez peut-être, pêle-mêle, votre collègue de travail, votre voisin, un ancien amour récalcitrant, bref, tous vos ennemis
Bien le bonsoir, mesdames et surtout demoiselles. Brave, doux et gentil, j’élève des porcs pour qu’ils soient saignés et je recherche avec une vivacité somme toute relative une complice au génocide placide, une de celles qui redresse sa jupe dans le foin, point une femme trop compliquée, une femme qui a pour devise, voyons
Jasmine danse sur l’onde du soir, dans une rue silencieuse, un poème gravé dans la tête, sur la surface féroce d’une balle de revolver. Fabien enlève désormais ses jambes pour dormir : ses rêves lui paraissent plus nets, de cette façon. Fascinée par Maupassant et sa chère Mère aux Monstres, Clémentine Salariée est déçue
Certains visitent les caves pour le vin, d’autres pour le sexe. Toi, tu les visites pour l’ambiance. Des images d’autrefois, gravées dans la pierre, se dessinent en toi, et les morts se réveillent, voient le monde par ta voix. Phénomènes d’outre-tombe ou psychose insidieuse, tu prends la pause parmi les stèles, t’imagines figé dans
« Sa soupe est fameuse qui nous fait penser à un goût d’antan, qui remonte très loin dans l’enfance », écrivit un critique en gastronomie fort célèbre, adepte de toutes les gastros, qui baroudait sévère plus pour se faire péter la panse que pour l’art – et pour un salaire défiant toute concurrence.
Cette nuit fut particulièrement courte, et dans les cycles supposés du sommeil, et dans sa durée ressentie, Bergsonienne, dirons-nous. J’ai rêvé de L., mon ancienne petite amie, l’une des dernières, voici quand même quinze années, et qu’elle était une gouine de Fadela, que Fadela la léchait goulûment et m’en faisait des rapports : consistance de