Quiconque est persuadé d’être dans le vrai et cherche, par tous les moyens, particulièrement les plus frontaux, à imposer son point de vue est intégriste. Etre persuadé d’être dans la lumière est une chose, être aveuglé par cette lumière en est une autre. 020214
Je me suis fait un bobo à la Croix-Rousse, en tombant sur un quidam du macadam : une plaie ouverte, un peu de sang – c’est un jour sans. Mais bon : tout va bien. J’ai loué un vélo dans ma tête pour écraser les araignées qui y vivent, accrochées au plafond. Fort de cette
Cet homme qui promène son corps d’athlète, souvent nu, en face de chez homonyme, que ce dernier regarde à loisir prétextant un besoin express de nicotine, juché sur sa terrasse comme un vautour sur une branche qui contemple, les yeux brillants, sa proie, il l’a vu de près, de très près, dehors, là, dans
Un mois, déjà, pour cette nouvelle version de nicolasraviere.com ressuscitée des limbes de l’internet. Je tenais tout d’abord à vous remercier pour votre soutien, au travers de vos visites, vos commentaires sur les billets, vos suggestions. Voici le programme pour les semaines à venir : Actuellement, et ce, jusqu’à la fin du mois,
On trouve de tout, puisqu’on trouve l’amour, dans les petites annonces ; j’en veux pour preuve ma lecture de ce matin, fort instructive, qui a fait naître en moi émois et espoirs – et quelques crises de rire intempestives. Ne m’en veuillez pas, c’est mon petit côté Tourette. La vie est si difficile et
Nuit. De retour dans mon appartement, je suis envahi par cette curieuse odeur de bombyx, de cendres et d’encens intriguant ma narine, qui n’est pas sans rappeler l’odeur puissante du cancer imprégnée dans le salon ma défunte mère : cette odeur qui préfigure sans doute la mort, lorsqu’elle pose son empire sur un être
Sépulcra dansait nue sous la vitre aguichée des voisins alléchés. Ses seins coniques défiant la gravité, petits couteaux pointus, impromptus dans le paysage lunaire. Ses yeux darnes insufflaient la vie aux alcooliques, ses formes légères la trique aux endémiques. Les citadins un peu radins lui jetaient un compliment dans l’espoir de la
Rentré du travail, homonyme consulte sa convocation au divorce, puis joue à ce jeu vidéo qui semble l’envahir à tel point qu’il ne fait plus que ça – et fumer. Je suis obligé de quémander un baiser, comme un vulgaire mendiant, à cet homme cendrier ; ce matin, j’étais peut-être riche, au fond. Je
J’ai presque une heure d’avance, mais je ne suis pas là, pas là encore pour toi, et disposé à l’être. Mon corps m’a précédé dans cette démarche de te voir, de t’entrevoir, de te confronter. Autour de moi les plates symphonies de la vie urbaine, ces multiples sons qui bourdonnent, s’enchevêtrent, ces mille et
Dès le réveil, mon homonyme fond sur moi comme un Somalien sur un steak. Avide, il m’embrasse goulûment comme un chiot entêté, un nourrisson affamé qui s’acharnerait sur une mamelle flétrie ; sa main, alors reptilienne, s’en va souvent chercher la seule partie de mon corps alors réveillée. Instants maudits que dissipe le parfum
C’était en juin, le mois de tous les carnavals. Mon mari – qui n’est désormais plus mon mari – s’est absenté un samedi après-midi pour défiler avec son ami proche, un ami peut-être un peu trop proche, connu et reconnu pour son inversion. La gay pride, vous connaissez ? Il m’a dit que c’était