La nuit, la maison appartient aux insectes. Certains ne m’évoquent rien, d’autres me rappellent les instants passés à Bois Bourdin : une nuit que j’avais laissé allumées les lumières au dehors, j’ai dessiné malgré moi un tableau d’insectes sur la façade de la maison. Plein d’amour, je les ai ramassés, pépites congelées, signant malgré
Quand la dispute éclate, l’amour laisse place à sa siamoise la haine et ce n’est plus l’être aimé que l’on retrouve dans le lit mais une sorte de monstre plus ou moins difforme, dégoûtant, qui partage notre couche. Ses mouvements, ses ronflements, les inflexions mêmes de son sommeil, nous semblent aliénants et multiplient en
Ghost n’est pas un film très pertinent : revenir d’entre les morts pour faire de la poterie alors qu’il y a des choses nettement plus captivantes à faire, c’est d’un ennui, d’un consensuel. Voilà qui me dépasse tout à fait. Bien qu’il ne puisse en aucun cas être considéré comme un chef-d’œuvre, il a
Un étrange souvenir remonte à la surface : celui d’Yvan, mon voisin de classe en chimie, en quatrième. Il ne faisait pas partie de ma classe à proprement parler, la nôtre étant divisée en deux et jointe à la sienne pour ce cours : expérimentation sans doute hasardeuse à des fins pédagogiques ou disciplinaires.
Le mois d’août est enfin là et, comme prévu, les fictions tirent leur révérence pour un mois, laissant la place aux entrées du journal, rubrique Nuits sur Raviere. Elles reviendront se mêler aux billets plus ou moins intimes à raison d’un article tous les deux jours dès le 1er septembre : retour en
La chaleur étouffante qui pousse au crime d’amour, molestant la raison. Dehors, le vent, de beaux garçons frappent d’une caresse les sens. Hormones, testostérone, vêtements délibérément moulants, regards de cover boy à la petite semaine : petite pornographie usuelle à l’usage du vide. C’est désormais la vue qui fait bouillir le sang dans sa
Vieux pédé miteux, personne ne trouve grâce à tes yeux. Tu déambules dans les rues fardées pour les fêtes avec cette conviction que la décadence règne en maître. C’est avec dégoût que tu regardes les enfants promener leurs esclaves : ces parents dociles qui cèdent à chacun de leurs fantasmes. Deux paires de baffes, c’est
Je ne connais pas le syndrome de la page blanche : j’évite la page. Avec nonchalance, désintérêt, peut-être une peur inconsciente d’en être un jour la victime. Quel homme aimerait être impuissant ? 260514
Prends ceci et ne t’occupe pas de ce qu’ils pensent. Ils pensent trop, les chéris, cette bande d’abrutis. A peine apprentis, je te jure. La vie ne leur a rien fait, encore, ils ne comprennent pas, ils ne peuvent pas comprendre, parce qu’ils sont vierges. Vierges de tout. Ils se pensent rois d’un monde
Séduit par l’authenticité de Looking, j’ai donc regardé Weekend, un film intimiste et puissant qui, malgré un synopsis qui, de prime abord, n’a rien d’alléchant, m’a subjugué : le jeu des acteurs, pudique et éclatant, la mise en scène épurée, cette somme de huit clos entourée de béton, les variations d’une histoire d’amour en
Il est difficile, la nuit, de différencier les putes des citadines qui attendent, aux arrêts de bus, qu’on passe les prendre. C’est ainsi que j’ai rencontré Lucile, une fille pas très lucide, à la recherche de son chat, à condition qu’il n’ait pas de poil. L’effet minet, vous connaissez ? Lucile les aimait jeunes,