Voici une analogie séduisante concernant la sacro-sainte thématique du roman papier contre son challenger aux ambitions formelles et souvent élitistes : le livre numérique. Roman papier : Relation sexuelle saine, vous allez au lit avec votre livre, vous glissez dans son imaginaire, pénétrez ses personnages par le prisme de votre imagination. Vous suivez tout
Ca roucoule au zagross. Le bonheur irradie : tes cheveux gras, les frites que tu trempes avec délectation dans la mayonnaise ruisselante, rayonnent en phase avec ton sourire décérébré face à cet homme parfait sorti des limbes exsangues du web. Tu penses : c’est une belle rencontre ! L’homme est rassurant, sûr de lui, travaille dans les
Ils se traînent les amoureux, vogue la galère, esclaves d’un quotidien qui les sépare toujours plus malgré l’insolente proximité qui les lie : la surface approximative d’un appartement, la rectitude désolante d’un fondement. Viens me faire un câlin ou vas chier. Splendide invitation à cet amour amer, délétère. Confession sur le divan d’un psy :
Dors petite murène, nourrie par la discorde, vautrée sur ta graisse et tes ronflements qui déchirent les silences intimes, menacent l’empire des rêves. Repose et tais-toi, à défaut de fuir pour mieux revenir saisir ta proie résistante avec tes mensonges gras, tes impertinences d’inculte. On dit « la nuit porte conseil », on suppose avec
Je te dirai des mots lisses, des mots lisses pour ne pas te blesser, des mots lisses pour te remercier d’être là, d’être belle, d’être celle que j’ai choisie puisque la vie l’a voulu – c’est ainsi. Je te dirai des mots lisses, tous les jours même malheureux, brodés de suie, les jours
Un commentaire sur le billet Bon Baiser des Latrines fait renaître en moi des images d’antan, que des spectres d’odeurs accompagnent aussitôt. Latrines : lieu mythique, point de départ de l’homosexualité en tant que « rite » et « mythe » citadin à une époque où n’existaient ni minitel, ni internet, où cette soi-disant
Un jour sans pilule est un jour maudit : est-ce un avant-goût de l’apocalypse ? Las, le sirop au caramel n’est que nostalgie, les pastilles mentholées n’ont plus la saveur du médicament. Avec toute l’attention d’une sainte, tu écoutes ton corps à la recherche d’une douleur quelconque, d’un symptôme particulier, unique : seul le
Je t’ai vu un soir dans cette dimension par le prisme vicié de mon imagination, accolé au néant, chibre en érection, poupée dans le vent. Tu souriais bêtement, l’œil rivé sur la caméra. Nous voilà, disais-tu. Les filles amoureuses, autrefois, subjuguaient d’un battement de cils. Par habitude – ou servitude – je
Cette nuit, j’ai rêvé que je participais à l’amour est dans le pré. Jetant mon dévolu sur un bel agriculteur, sculptural et sincère, je tentais de lui cacher mon terrible secret : ma lycantropie. La voix de Karine Lemarchand résonnait dans ma tête, agaçante, commentant avec précision chaque détail, jusqu’à l’inventaire quelque peu embarrassant
Selon moi, 1 et 2 font 12. Il paraît que c’est un autre système : c’est ainsi que je vois la réalité, qu’elle se dévoile à moi dans toute son harmonie, cette imperfection déférente qui remonte aux origines du chaos. Ne me regarde pas comme ça : je sens bien que tu pourrais
Homonyme, convaincu que je devrais écrire des best-sellers plutôt que d’écrire ce qu’il me plaît, sans censure aucune, persiste à me persuader que Les Enfants de Carfax, la suite du Dracula de Bram Stocker entreprise par mes soins voici quelques années, mérite d’être mené à bien en tant que roman à part entière. Pour