Morph’In
Insomnie, mon amour : je t’imagine lové dans les draps récurés d’un hôtel parisien, le regard fixe, loin dans tes pensées. Ressaisis-toi et pense : tu risques de rater Morphée, le marchand de sable, le croquemitaine et d’échouer – pauvre petit – avec cette nymphette détraquée de lady gaga, pâle copie des machines à rêves, et succube cauchemardesque : c’est qu’elle drainerait ta vie, si elle le pouvait, pour s’inspirer de ta quintessence, se saisir du bon en toi, pour le mettre au recyclage, ou pire : à la déchetterie, et le ressusciter, flamboyance flétrie, dans un plan marketing cocasse à faire frémir les divisions de la joie. Je sens déjà les flammes de l’enfer lécher tes petits petons ! M’entends-tu ? Petit homme, à quoi rêves-tu ? Serais-tu conquis, âme désoeuvrée, par cette amazone du vide ? Dans Lady Gaga, il y a Gag et moi, chéri, je ne plaisante pas.
Texte crachoté le 11 janvier 2012.
Ce texte fait partie de l’anthologie Au Bonheur des Drames :
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