ManTra
L’homme qui fait rire, l’homme qui fait jouir, perd l’assurance des matins gris. On le regarde avec désir et lui faire un café n’est jamais une corvée. Le matin blanc a beau crever la rétine, il éblouit chaque fois et, si même son corps se fane, se tache, devient diaphane, laiteux, incongru, ou pire, monstrueux, il chasse l’ombre, le chaos, avec la force inespérée d’un talisman.
Illustration : Les Anges, dessin au fusain. 2001.
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Ce ne sont pas tes écrits qui sont de moins inédits, hein, mais le fait avéré que tu fasses lire, éprouver et réfléchir.
Ma formulation prêtait à confusion.
Pourquoi donc vouloir lutter contre le temps ? C’est un combat perdu d’avance il me semble, du moins pour ce qui est de la vie terrestre, du domaine du corps. Le seul moyen de le vaincre, tu le sais, est l’écriture ! En y revient toujours.
Tu m’as fait peur avec ton de moins en moins inédit, en effet. Petit farceur !
Content que mes textes te fassent toujours autant réagir.
On peut quand même vieillir en s’entretenant, en gardant bonne mine, et le corps, sous la contrainte des exercices, n’est pas si désobéissant que ça 🙂
Pour les rides, on n’y peut rien, les crèmes « miraculeuses » sont de la poudre de Perlinpinpin.
Oui, je vois que j’ai bien fait de préciser, au contraire, tes textes abordent toujours des thèmes inédits sous des angles originaux. Il me faut désormais ma dose quotidienne 🙂
Je suis tout à fait d’accord, tout passe par l’alimentation, le choix des produits et l’absence des poisons. Quant au corps, on peut le plier un temps pour lui donner un semblant de destinée plus enviable, mais ça reste du subterfuge tu ne crois pas ?
Cette dose ne s’appelle-t-elle pas une nicorette ?
Voilà qui me rassure pour mon avenir avec M. Ducisse, je remplis les deux conditions pour des matins lumineux.
Je remue quand même des montagnes pour ne pas me faner trop vite, rude combat contre le temps qui parfois me dépasse.
Sinon, beau texte, mais c’est de moins en moins inédit, tu fais lire, éprouver et réfléchir.
Et c’est avec ma dose quotidienne de Nico dans les veines, que je vais me coucher. Apaisé.