Le Grand Oui
Consentez-vous à prendre cet homme pour époux ?
Oui, mais non, enfin peut-être, vous savez, la vie avec lui est agréable, douce, et pleine de surprises, souvent des bonnes, parfois des mauvaises, j’aurais tendance à dire oui, pour le meilleur et pour le pire.
Voilà, enfin, c’est le jour de mon mariage. C’est censé être le plus beau jour de ma vie. Mais tout cela n’est que de la théorie : j’avais toujours rêvé de fiançailles qui soient romantiques, et, finalement, cet instant fut bien en dessous de mes espérances.
Car, voyez-vous, j’avais à ce sujet une idée fort précise depuis l’enfance et l’amour n’a rien à voir là dedans. C’est plus une question de poésie. Qu’importe l’étincelle d’un diamant ! Alors oui ou non : la bonne blague !
Pour avoir détruit mon rêve d’enfance, avoir converti un désir puissant en utopie risible, ma réponse en trois lettres est un Non, et c’est, jusqu’à aujourd’hui, la manifestation la plus haute de mon libre arbitre – et de ma vengeance.
Texte pondu le 13 septembre 2012
Ce texte fait partie de l’anthologie Au Bonheur des Drames :
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