Le Festin de Ginette
Oh Gigi, je t’ai vue, t’as cédé au démon.
Goulue avec ta glace – ô le plaisir coupable !
Puis tu t’es empiffrée : un sandwich au saumon !
T’as une sacrée descente et t’es bien redoutable !
Tout autour de ta lèvre, il y a toujours du lard,
Des coulées de babeure, une odeur de nuoc mam.
Oh Gigi, je le sens, tu vas faire un canard
Laqué à volonté – le buffet de madame.
Qu’on est bien engraissés, vautrés comme des dieux,
Face à ces mets racés, du fromage au milieu.
Munster et reblochon et te voilà disserte :
« Oh Marcel, je t’en prie, je sens la confusion.
L’odeur de tes vieux pieds ! Viens, je me sens ouverte,
Le désir monte en moi, gluantes frustrations. »
Concocté le 14 août 2017
Défi : Bouts rimés avec un poème de Baudelaire. Ici La Destruction.
Bien drôle ce Festin de Ginette. Par contre, les goûts de Ginette en matière d’homme me paraissent peu… Ragoûtants. Mais comme on dit : chacun ses goûts !