Duel à la Muse
A la dérive majestueuse qui anime nos corps, qui n’est pas tant, aujourd’hui, qu’un festin alangui, j’appose celle d’hier, quand mon corps roulait sur le tien, jusqu’à toucher le sol, à m’en briser les os. Ce n’était pas moment formidable pour moi que cette intrusion dans la chair meuble et offerte, tout juste une déraison. Le sourire est endomorphine, et l’été, lénifiant, condamne les caresses à la sueur. L’odeur de l’épiderme, qui est drame, la suie, qui nous recouvre, s’étale, comme du sperme, sur le torse, tandis qu’une musique lourde et oppressive se diffuse, massive, dans l’air chaud.
Nous avons inversé un instant l’ordre du monde, pour l’éternité ; toute éternité passagère que la mémoire conserve et que les mots ordonnent à l’avenir, pour l’avenir, séditieuse sentence et crime reconduit. Il m’a dit ainsi que les mystères du monde, ceux que l’on ne conçoit plus, sont des énigmes vivantes, que la chair ne peut résoudre et qu’un instant, un bref instant, cependant, tel le poète qui inspecte le possible d’une création, l’hédoniste, le possible d’un désir écumé, consommé, ses lèvres géantes, oppressantes, avides de connaissances, se sont abouchées au sanctuaire délétère par lequel s’écoule le fécès.
Texte : écrit en 2008 et paru sur Le Journal Inversé.
Retrouvez Duel à la Muse dans L’Amoureux Adéquat :
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décembre 1st, 2011 at 5:53
Moi aussi loulou, je suis curieux de savoir ce que je veux t’envoyer. Tu parles de quoi ? (fichtre, j’ai peut-être des problèmes de mémoires). Dis moi et on voit.
décembre 1st, 2011 at 7:58
Un Nicolas peut en cacher un autre. Humm. Tu m’as fait peur. J’ai cru que je perdais la boule pour de bon cette fois. Et comme ce n’est pas un premier avril.
Je ne trouve pas ton mail. Pour le mien, il suffit de cliquer sur mon profil. Je suis curieux de savoir ce que tu veux m’envoyer.