Drame à Epinay
Je me demande maintenant : peut-on faire l’amour dans une boite à savon ? Il a posé ses mains sur mon cœur, sur ma cuisse, trois petites tapes, joviales, bon chien, toi j’tai à la bonne !
Nous avons traîné dans les sous-bois, d’un pas lent et assuré. Je n’y suis pas allé par quatre chemins, vu qu’il n’en y avait qu’un : peut-être que si on trouve un coin tranquille, on pourra s’isoler, et tu me trancheras la gorge. Mais non, chéri, le sang ça tâche. Je me contenterais de te séquestrer.
Pétri de délicatesse, il m’a proposé, le coquin, de sucer. Des fisherman à la cerise. J’ai dit : ce sera la première fois que je suce dans les bois. J’ai menti. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, je me suis délecté de sa pastille.
Sans demeure apparente, il semble que le temps s’est arrêté, un peu, en cet instant, dans un parallélisme étrange et inversé. Nous découvrîmes enfin nos yeux, pour ne plus nous voir.
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