Cinéfil
La vengeance est un plat qui se mange froid : ça tombe bien, nous sommes en été. Tout le monde dehors ne met pas tout le monde d’accord : je détaille le programme de Lyola avec un certain intérêt et imagine déjà les ferments d’arguments pour convaincre une âme charitable, ou curieuse – ce serait l’idéal – de m’accompagner, mes amis lyonnais n’étant pas franchement cinéphiles. Ces toiles en plein air, festives mais concentrées, ne se font jamais dans la solitude. Passé la curiosité provoquée par Lyola, j’ai remarqué que la programme du cinémascope s’étiole d’année en année : je me demande si son public change, s’il est fidèle, constant. J’ai découvert là-bas – toute première fois avec ma bande de joyeux drilles de l’époque – le célèbre Brazil, cette version kitch et décalée de 1984 (comme ce film est austère, outre son esthétique froide !), et j’ai presque apprécié l’esthète du vide Burton avec sa parodie (cette fois-ci correctement scénarisée) de films à propagande, thématique martienne. Mais la plus belle rencontre restera Le Sorgho Rouge, film Chinois sur lequel j’avais écrit un billet, à l’époque, tant il m’avait marqué. Depuis cette fresque, me concernant, c’est vers les pays du soleil levant (que les férus du Japon me pardonne cet affreux amalgame) que les écrans s’allument.
010714
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