Alité
Obscure présence dévoilée par la lumière factieuse, électrique, de traces rouges estompées, sur les barreaux du lit, démontés : le sang d’un jeune amant, le rouge à lèvres d’une prostituée. Un passé qui s’invite, s’invente sulfureux dans la solitude qui signe la fin des ébats, quand la viande molle, assoupie, laisse supposer par son heureuse sieste la plénitude d’un amour réel. Qui est-il ? Que veut-il ? Que fait-il ? Quelles sont donc les pensées qui peuvent s’agiter en lui, qui semble si calme, après l’amour, dans ce nouveau voyage moins tourmenté ? Je suis laissé sur le carreau, avec des spectres, et l’odeur de cet amour langoureux, plein d’étoiles, que j’imagine funeste, par amour du Drame.
Texte écrit 10 janvier 2012.
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Fut un temps, j’adorai regarder les fissures au plafond. Et me perdre dedans. Peut-être es-tu simplement en mode pause. Et puis, comme diraient les commères du quartier « les beaux jours vont bientôt revenir ».
C’est très beau et ça me parle : je vis alité depuis 2 semaines et demi et ne passe pas plus de 5 minutes dehors par jour. Seulement je n’ai que les fissures du plafond et l’ordinateur à regarder. Et mes pensées sont du genre : « Vie de meeeeeeeerde ! »
Tom