Alan Weak
Alan, le voici, c’est un faible, emmitouflé dans un costume trop grand et des certitudes dantesques : la chair est fiable et jamais, au grand jamais, il ne pourra lire sur toutes les lèvres.
Celles qui se gonflent d’eau auraient le goût amer des crachats ; celles qui se ferment supposeraient une insoumission disciplinée et fatale, et, quand elles saigneraient, oui, si elles se mettaient à SUPPURER du sang, une chaleur de cauchemar imprimerait avec violence sur l’esprit congelé cette peur primale, sur le corps délictueux une caresse d’Hadès.
Alan ne connaît rien de ces histoires qui s’impriment sur la toile vierge des draps : les catins dégorgent d’histoires à la façon des bibles. Elles font la quête pour son plaisir : l’argent a cette odeur de mystère puisqu’il conduit à cet amour doux amer qui fait le délice des anges.
Malgré ces visites, c’est toujours dans cette solitude pesante qu’il ferme l’œil : le second, opalin, s’est éteint il y a bien longtemps, à la faveur d’un soleil éclatant, et avec lui, cette vie d’homme que nous chantent les plus vils démons.
Pondu le 26 mai 2014
Je te découvre. Je te lis. Tu n’es pas sans point commun avec Drieu La Rochelle, dont je relis le Feu Follet pour la troisième fois en un mois.