Weekend (Andrew Haigh)
Séduit par l’authenticité de Looking, j’ai donc regardé Weekend, un film intimiste et puissant qui, malgré un synopsis qui, de prime abord, n’a rien d’alléchant, m’a subjugué : le jeu des acteurs, pudique et éclatant, la mise en scène épurée, cette somme de huit clos entourée de béton, les variations d’une histoire d’amour en condensé. Quelle magistrale fragilité ! Quelque chose de l’ordre de la vie, loin des poncifs chers au cinéma d’aujourd’hui, et qui ne tombe pas dans les travers d’un cinéma gay à petit budget. Lors même que la fin peut-être attendue, puisque prévisible, elle conserve toutefois sa puissance : un fait rare pour être signalé et la marque d’un grand film. Il nous questionne, nous renvoie à ces parcelles de nous-mêmes que l’on tait fort souvent et laisse, heureuse mélancolie, son empreinte.
160314
Gloire à toi, vénération éternelle de m’avoir fait découvrir ce petit bijou de finesses et d’émotions.
Deux héros (personnages, si tu préfères) charismatiques et deux acteurs en totale complicité, une rencontre toute conne et toute exceptionnelle, trois jours où se dessine un possible amour … une double fin magnifique, je ne peux évoquer ce film qu’avec des trémolos dans la voix.
Le blu-ray me fait de l’œil. Et j’espère ton avis sur THE NORMAL HEART « commis » par le créateur de GLEE (bof et pouah) et de la très jolie série THE NEW NORMAL … mais dans une toute autre veine très noire et très dramatique sur ce qu’on appelait le CANCER GAY. Avec une Julia Roberts à contre emploi, magique.
J’ai envie de ton avis, ma vie.