Billet

Le Baiser

 

Rentré du travail, homonyme consulte sa convocation au divorce, puis joue à ce jeu vidéo qui semble l’envahir à tel point qu’il ne fait plus que ça – et fumer. Je suis obligé de quémander un baiser, comme un vulgaire mendiant, à cet homme cendrier ; ce matin, j’étais peut-être riche, au fond. Je n’ai jamais su être au bon endroit, au bon moment, tout comme je ne sais jamais choisir la bonne caisse au supermarché.

 
Fait suite à l’encrée : Le Réveil / 051012.2

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Mister Freak
juillet 5th, 2014 at 7:11

Il faut parfois savoir saisir les opportunités lorsqu’elles se présentent 😛 Être à l’affût à chaque instant.

Calystee
juillet 5th, 2014 at 11:38

« Je n’ai jamais su être au bon endroit, au bon moment » : un autre point commun ! Ou plutôt, j’y suis mais je ne sais pas !

Sexy Scribe
juillet 6th, 2014 at 1:12

C’est peut-être lui qui manquera, à force, au final, son rendez-vous avec ton amour.

Ne te flagelle pas, et parfois dans la trop longue queue de la caisse mal choisie, se cache le mec vraiment fait pour toi. #JDCJDR

Moi
juillet 6th, 2014 at 3:08

Très beau texte.

Conséquence du réveil !
Qui sait ?

Le bonheur est …
Il est juste ici …

Oui regarde encore il est là juste devant toi …
Il te suffit d’ouvrir les yeux, et tout simplement d’accepter de le recevoir …

Ici nulle question d’être au bon moment, au bon endroit, il suffit de chausser, spontanément, une paire de lunette aux verres teintés d’amour.

Ou pas !
C’est notre choix. C’est notre vie.

juillet 7th, 2014 at 7:04

Mister Freak : Crois-tu vraiment qu’il faille systématiquement se faire violence, quitte à tout perdre ?

Calystee : Par contre, je suis certain que tu le sais très bien, quand tu es en caisse. Et c’est déjà pas mal, au fond.

Sexy Scribe : C’est un des risques en effet. Je me range plutôt à ton avis : ne pas se flageller, ne pas céder à l’autre selon son envie si le coeur n’y est pas. Même dans un couple harmonieux, amoureux, les désirs ne s’expriment pas forcément en pleine synchronie. L’autre doit pouvoir en tenir compte. Et sinon, dans la très longue queue, oui, se cache peut-être l’âme soeur, à moins que ce ne soit le gérant du magasin, planqué dans un bureau sombre, sans fenêtre, la tête perdu dans les statistiques. En attendant, matons les paniers #métaphorefilée.

Moi : Seul l’avenir le sait : est-il temps de s’adonner à l’aruspicines (et d’inviter ainsi une utilité à ses saletés de pigeon), d’interpréter les mouvements les formes étranges que compose le marc de café ? Mieux vaut laisser la surprise et vive le lyophilisé. Ne crois-tu pas que des lunettes teintées d’amour dissimulent les couleurs, les contours trop violents de la réalité ? Je n’ai jamais chaussé de lunettes mais j’y penserai, une fois bien réveillé.

Mister Freak
juillet 23rd, 2017 at 3:35

Réponse à la question de ton commentaire : je pense oui qu’il faut tendre vers cette violence envers soi-même. Bien sûr, les conditions et les situations sont toujours différentes. Quoi qu’il en soit, il faut toujours agir en conscience, en accord avec soi-même, que ce soit dans l’action ou l’inaction. Bisous.

juillet 23rd, 2017 at 11:20

Tu as mis du temps à répondre à cette question petit lutin 😉

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