La Baraque à Cancer
Quand on vieillit les boîtes de conserve se transforment en canette de soda, le garde-manger – qu’on appelait autrefois avec cet émerveillement gourmand la caverne d’Ali Baba – devient une baraque à cancer : plus rien n’a d’importance, la voie est laissée à la faucheuse pourvu que sa faux ne soit pas trop aiguisée. Suffit qu’elle soit rouillée : tétanos et thanatos se jouent une valse sur son affreuse lame. Et les personnes tant aimées s’en vont, une à une, dans cette solitude pesante qui sent le soufre. Papi est mort, papi est parti, il va rejoindre mamie, là-haut dans le ciel. Nous pourrons compter les étoiles dans le ciel, ce soir, et demain, et bien, nous viderons les placards.
Texte écrit le 20 décembre 2013
Ce texte fait partie de l’anthologie Au Bonheur des Drames :
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Encore un texte qui fait débat : le malbouffe qui ronge ces pays développés croulant sous la nourriture.
Pays où les additifs alimentaires sont autant d’épées de Damoclès au dessus de nos têtes. Au final on consomme, la mort dans l’aspartâme.
J’en parlais cette nuit avec mon futur époux Ducisse qui m’a indiqué les dangers de ces succédanés de sucre.
Heureusement, sa voix est l’universelle panacée. Mais dans le doute, je vais m’abstenir de sucretter mon déca.
Ah au fait, « se joue », ça se conjugue 🙂