Tout va Bien
Je me suis fait un bobo à la Croix-Rousse, en tombant sur un quidam du macadam : une plaie ouverte, un peu de sang – c’est un jour sans. Mais bon : tout va bien.
J’ai loué un vélo dans ma tête pour écraser les araignées qui y vivent, accrochées au plafond. Fort de cette victoire extraordinaire, j’ai mangé une tranche de pain d’épices et, depuis, le vice prospère. Je confirme : tout va bien.
En consultant le physique cette demoiselle qui me fait de l’œil quelques rues plus loin, je me souviens avec émotion des paroles de ma mère. Elle m’a dit « mon enfant, un jour tu seras touché par la grâce de Dieu ou par la graisse des prêtres. »
C’est arrivé loin de chez vous (tout va bien) :
Je n’ai plus la langue dans ma poche : elle est dans ta bouche et je la retourne une fois par péché, un péché mignon. Fichtre, aurais-je encore cédé à quelques sinistres penchants : ne serais-tu pas, mignonne, un peu… décédée ?
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Le dimanche, on a le droit à tout, c’est le jour du Seigneur et le saigneur, c’est nous. La messe se dit avec la bouche, le reste se joue entre les fesses. Dieu est en moi, c’est l’allégresse.
Texte pondu le 13 janvier 2014
Ce texte fait partie de l’anthologie Au Bonheur des Drames :
J’ai pas tout compris mais sinon …
Un grain de folie, un gros zeste de blasphème, un bobo à la Croix-Rousse, mais tu vas bien, tout va bien. Voilà le blasphème ultime : citer Dany Boon dans un commentaire !
Tu m’expliques le texte ou je me l’approprie comme tel qu’il me plait, avec mes neurones chamboulés ?