Billet

A Macadam City

 

Acheter A Macadam City

 

Macadam City est une ville résidentielle entièrement bétonnée où il fait bon vivre : les vieillards énergiques se masturbent dans des surgelés pour annihiler leur libido exacerbée, les femmes adultères se font fouetter en place publique par des enfants amorphes, les jeunes vierges désireuses de trouver l’amour et de fonder un foyer fabriquent des filtres d’amour avec un ingrédient magique appelé communément « le miel blanc des hommes », liquide qu’elles récoltent avec acharnement sous la houlette d’associations estudiantines douteuses. Les seules littératures autorisées sont la Bible et les étiquettes de produits alimentaires – et pharmaceutiques. Bref, Macadam City est la destination idéale pour passer d’inoubliables vacances et plus, si affinités.

 

A Macadam City est le 7eme roman de Nicolas Raviere. En voici un extrait :

 

« Ainsi donc vous n’aimez ni la mer, ni les forêts, ni les déserts, ni les montagnes, les métropoles, les architectures bigarrées… Vous ne souhaitez pas rencontrer de chameaux, de caniches, de tigres, de bisons, de serpents. Vous avez une sainte horreur des lianes, des sapins et des baobabs et vous méprisez cordialement les travestis… voilà qui nous limite vraiment ! »

 

Je concevais fort bien, à son visage désespéré,  la difficulté de ma requête, voire l’impossibilité d’y accéder, son envie contenue dans son double menton, véritable caverne à sodas, de me suggérer le goulag mais c’est avec une obstination tout à fait touchante que ses doigts boudinés dansaient comme des ballerines sur le clavier poisseux de son ordinateur poussif. C’est alors que s’afficha, miracle des miracles, le nom ô combien prometteur de cette ville : Macadam City. Je fus saisi par la mélodie de ce nom doucereux, aux allures de slogan, par la puissance poétique quasi militaire, très « réalisme soviétique », un peu Bauhaus, de ce nom clairement propre, terriblement hygiénique ; aussi m’empressai-je de lui demander une brochure.

 

« Le hic, Monsieur X, c’est que nous ne proposons pas de brochure pour Macadam City !
  – Voilà qui est embêtant !
– Cela se conçoit…. Laissez moi réfléchir… Je peux vous imprimer ce qu’il y a l’écran pour que vous puissiez vous décider.
  – Ce serait merveilleux ! Mais faites-moi plaisir…
  – Oui ? demanda l’agent de réservation avec un tremblement presque imperceptible dans la voix, dont je ne parvenais pas à comprendre l’origine.

  – Imprimez-moi tout ça en noir et blanc, je n’aime pas les couleurs. »

 

 Pour connaître la suite de cette délicieuse histoire, une seule adresse, cliquez sur la couverture : 

 

Share Button
Serialpunk
juin 1st, 2012 at 9:49

Juste un petit mot pour te dire que j’ai adoré ce roman, ainsi que Disconite, complétement barrés, déjantés et j’en passe. En lisant a Macadam city, je me suis cru dans un délire entre 1984 et les premiers films de Waters. Ca n’a pas de prix ! Prochaine étape : l’Enfance d’une Garce. Continue sur cette lancée, des romans comme ça, c’est trop rare.

juin 4th, 2012 at 12:42

La comparaison est très bien vue, le thème principal peut s’apparenter à 1984 (sous acide), les événements qui ponctuent le roman font penser à cette folie pétillante qui peuple les oeuvres de John Waters, un de mes réalisateurs préférés. Sans compter les récolteuses, totalement absurdes, et la présence mystérieuse et déterminante de tu sais quoi 🙂 Merci pour ce message !

Anonymous
août 13th, 2012 at 9:41

Excellent roman, étonnant et fun. Il ne fait pas bon manquer d’écraser un cerf !

août 17th, 2012 at 11:39

Merci ! Ne jamais s’attaquer à un trop gros gibier, et c’est valable pour les femmes d’ailleurs.

Laissez un commentaire

theme par teslathemes