Rencontre du Dernier Type
La nuit et son vagin d’ombre, rue Garibaldi / un homme sordide au rire qui tonne, les mains dans les poches, débonnaire comme un diable en quête d’une nonne un peu putain, assemble sa solitude à celle de trois passants / un reliquat de vin convoité, des haleines frelatées, un même combat contre le vide, une lente négociation qui vire à l’obsession / Qui voulait du vent ? Une chanson, dans ma tête [ X ] / Une comète s’abat sur le trottoir et frappe accidentellement une chaussure $$$ / Un crachat, ce n’est rien qu’une glaire opaque, verte, une fée un peu grassouillette parfumée au Ricard / Petite explosion : tonitruantes, les marionnettes jurent de se retrouver un jour, de se saigner sur la tombe de leurs ancêtres et d’une progéniture fictive, étouffée dans des kleenex bon marché, sur des canapés suédois.
Texte craché le 13 novembre 2011.
Ce texte fait partie de l’anthologie Au Bonheur des Drames :
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