De la Tempête
Les tempêtes sur le plateau de la Dent du Chat ont un goût d’apocalypse : vents surpuissants qui brisent tout, pluies déchaînées, cinglantes, cailloux de grêle. Le vide alentour amplifie tout, la nuit noire et profonde transfigure les sons. C’est un carnaval sonore aux décibels tranchants, un pandémonium dantesque qui joue sa cérémonie, affûte l’imaginaire, une légion de haïkus féroces qui se façonnent dans l’instant, fustigeant les certitudes. L’homme au présent est bien faible quand la nature reprend ses droits. Un jour, elle l’anéantira.
190517
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J’ai envie d’y être, en te lisant, sur cette Dent du Chat. D’ailleurs, j’y étais, pour quelques instants. Rien que le vide, le bon grand vide qui ouvre l’esprit. Les montagnes n’ont pas livré tous leurs secrets. Continue à tendre l’oreille, toi qui es parachuté au milieu d’elles, et profite de la vue.