Billet

Saunaman

 

J’étais venu comme ceci, nu à demi, avec ces idées de coïts barbares qui enchantent mes jours les plus mornes : tu me voyais grandiose quand j’étais fatigué, fatigué quand j’étais seulement morose.

 

Je me cachais parfois derrière la porte, au sauna : une chapelle !

 

J’attendais la rédemption : ce vide qui vous hante, cette sensation qui vous remplit, le départ et l’absence qui ne sonnent jamais que comme un morne adieu.

 

J’ai vu ce film, moi aussi, dont je suis l’acteur.  Il serait temps de devenir héros ; devenir enfin quelque chose.

 

Texte éjaculé le 13 septembre 2012.
Ce texte fait partie de l’anthologie Au Bonheur des Drames :

Acheter Au Bonheur des Drames

Share Button

Vous aimerez peut-être :

  • Le Réveil   Dès le réveil, mon homonyme fond sur moi comme un Somalien sur un steak. Avide, il m’embrasse goulûment comme un chiot entêté, un nourrisson affamé qui s’acharnerait sur une […]
  • Recherche Libido Désespérément   Jojo, tu sais quoi : j’ai perdu ma libido ! Désemparé, je suis, je l’ai quêté jusqu’à l’hosto. On m’a répondu, pour sûr, qu’il n’y avait pas urgence. J’ai alors vu un détective […]
  • Haïku   Aube crépusculaire, je m’éveille dans les dunes, il prend l’ampleur d’un condor dans le ciel infini et s’évapore comme un parfum, inodore entre mes cuisses soleilleuses. Qui […]
novembre 25th, 2012 at 8:55

Ou s’oublier pour ne plus se poser la question…

novembre 28th, 2012 at 1:38

Certaines solutions de facilité demandent du courage 🙂

Laissez un commentaire

theme par teslathemes