La Mouche et le Chauve
Crâne d’œuf où se pose la mouche énervée qui pompe, ta réflexion fait trois tours par des cases sans fond et tes mains balaient avec frénésie l’espace sourd au silence. Quand ces pattes grêles courent sur ton hémisphère, ta pensée s’emballe et les nerfs te pèsent ! Dépité, énervé, furieux, tu chasses le démon persistant avec l’efficacité d’une ballerine unijambiste.
Qu’en serait-il, si tu avais des cheveux ? Non pas un, ni même dix, ni même cent, mais des milliers de filaments d’argent ? La mouche capricieuse, effrayée par cette incohérente toile d’araignée, ne s’y suspendrait pas : un piège par trop évident.
Or, un moucheron hagard se promène sur la surface de ton verre de vin. Ni une, ni deux, nonobstant les degrés, il se suicide : ces nanopattes brassent les eaux calmes et purpurines. Puis, c’est le silence. Fatal. Létal. Tu décides d’arrêter de boire.
Pondu le 12 janvier 2015
Laissez un commentaire