Manifeste du Nintendo Sexuel
Quand j’ai commencé à tout avaler sur mon chemin pour atteindre la tige des rêves, j’ai su que j’étais atteint de cette maladie qui a frappé au siècle dernier : Alice avait beau être une junkie de première, les plombiers italiens transpirent l’érotisme. Sans doute l’appel du poil, le fantasme du costume, l’appât grotesque, fantasque, du fétichisme.
Toujours à l’affût d’une tuyauterie, sautant gracieusement avec un aplomb, une grâce indéfectible, de champignon en champignon, en quête d’une étoile filant dans l’envers du décor : n’est-ce pas la définition parfaite de quelqu’un qui, perdu dans cette ère nauséabonde, recherche le bonheur ?
Souvent dépité par les disgrâces de l’amour, ces princes charmants qui, légende urbaine pixélisée, sont planqués dans d’autres châteaux toujours plus profonds mais moins ténébreux, je reconnais néanmoins avec cette sérénité chère aux têtes blondes la salope qui se cache derrière la salopette.
Teint de pèche, ces femmes qui se font enlever chaque fois par les mêmes quidams comme autant de mariages contre nature forcent mon respect, la volonté d’aller outre ces rarissimes game over, avec l’espoir de le voir rechuter prochainement dans des aventures toujours plus sirupeuses : la vie est un super guide, le jeu vidéo un manuel d’éducation sexuelle.
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Enigme : ma queue est connue pour ses qualités nutritives. Qui suis-je ?
Texte pondu le 21 mai 2014.
Il fallait le voir, ça aussi, le mode d’emploi de la vie sexuelle caché dans le jeu. 😛 ça permet aux plus raisonnables de se projeter, de voguer de champignon en champignon via l’écran tamisé du virtuel.