La Murène dans tous ses Etats
Le silence ne se fait pas, et pourtant les heures passent : la maison se remplit de bruits, dont j’ignore, pour la plupart, la provenance : toile vierge que le citadin qui exprime alors des angoisses viscérales, des inquiétudes stupides. La nature primale est en nous qui sommeille et se réveille enfin : inquiétant parfum. Qu’est-ce donc en réalité ? Probablement un insecte géant, ou bien un rongeur miniature, qui s’active dans une pièce voisine. L’inexpérience ne permet pas de trancher.
Plus inquiétant : dans le lit, c’est une murène qui s’est endormie, vraisemblablement tranquille, pensant être victime, voyant le monde par la lucarne crasseuse d’un Ego surdimensionné, sur fond d’excuses – « je souffre, je souffre, je souffre » – qui justifient toutes les dérives. N’est-ce pas la raison première des crimes passionnels, la souffrance ? Passons.
Battement d’ailes ou petites pattes qui galopent, frénétiques : c’est la seule réalité tangible qui retient mon attention pour éviter que la colère et l’écœurement cèdent place à l’indifférence. Il semblerait que la quiétude soit impossible à quérir.
L’absence de permis B, sésame des vies sociales réussies, me condamne à rester dans cette situation maudite et demain, j’y mettrai ma main à couper, la murène se fera hippocampe, lové comme un chat amoureux, un chat langoureux. Ne sois pas fou cette fois, mon ami : n’y vois que crevette dans une sauce piquante.
220614.1
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On ne devrait jamais être esclave de bestiole comme ça. Je sais, facile à dire. Mais j’ai connu une créature au moins aussi toxique. Fais juste attention à toi et à ne pas perdre ta lumière. Affectueusement.
Alors, finalement, la murène, elle peut changer, muer, muter, ou non ?
Bonnes journées à toi, je m’absente quelques temps … pour mieux revenir, comme un boomerang 😀