Le Bleu / Camaïeu
Jour d’été, azurin jusqu’au ciel
Nos corps qui s’avancent, pleins de rires, dans les eaux safres du lac, loin de l’écume franche des bateaux qui fendent l’horizon
Jour d’été, festoyé
Une fourmi égarée parmi nos séduisantes miettes, la surface lisse et suave de nos écrans tactiles laissés à l’abandon, instant d’éternité, comme une absence au temps
Jour d’infini
Silence sur la plage où s’étalent des corps silencieux que zèbre la caresse du soleil, sous les nuages impassibles qui passent et défilent, inventent une imagerie de conte
Sur le fil de l’eau, nos ballets incertains nous rappellent à la vie, si merveilleuse, cette impression d’être là, à jamais gravés dans le Bleu
Non loin de là, un enfant noyé se dessine.
Pondu le 4 juillet 2017.
On n’a jamais assez de bleu dans une vie. J’aime ces moments de grâce, à la fois figés pour toujours et filants…